Le vieux
Je suis là, seul sur ce banc où je courbe la tête
Je suis là sur ce banc, si proche de la terre...
Une petite voix me souffle
Quel horizon pour moi, qui suis-je? Rien !
Une larme le long de ma joue s’écoule ...
Se dire que je pourrais enfin rejoindre les miens !
Tant de fois j’ai cherché un seul geste d’amour,
Et bien souvent sans aucun écho en retour !
Ne plus jamais quémander un mot, un geste, un sourire
Dans ce monde où les vieux ne sont juste que soupirs...
Relever la tête... mais pour quel combat ?
Perdu d’avance puisque la fin sera bientôt là !
Surtout dans ce monde de bonheurs superficiels
Où l’égoïsme trône au rythme de l’éphémère !
Gardez confiance en qui?
Comment encore y croire ?
Gardez confiance en qui?
Je ne suis plus que désespoir ...
Garder confiance en la vie?
Celle devenue une vaste comédie ?
Alors sur ce banc tout près de cette terre,
Pourquoi continuer douloureusement le rêve ...
Puisque de toute façon tout finira par où cela a commencé !
Et que l’horizon n’est plus que sombre obscurité !
O cieux, Vivre alors mes rêves bleus d’éternité ...
Le chemin accompli, l’esprit empli de liberté !